Chère lectrice, cher lecteur,
2022 a été une année passionnante pour Poseidon. Nous avons eu la chance de participer à de nombreux projets impactants, de grand intérêt, en Europe et à l’international, couvrant une grande variété de secteurs et de sujets allant de la gouvernance des océans au développement des énergies renouvelables, en passant par de nouvelles recherches sur les besoins en matière de conservation et de gestion des requins peau bleue.
Pour l’infolettre de cette année, nous vous présentons quelques projets clés illustrant l'ampleur des activités de conseil auquel nous participons.
De la part de Poseidon, nous tenons à remercier tous nos clients et notre réseau de consultants travaillant avec nous à l’échelle mondiale.
Poseidon Aquatic Resource Management Ltd. main@consult-poseidon.com
Contribuer à un avenir énergétique vert
Reflétant le mouvement mondial en faveur d'une énergie propre et à faible teneur en carbone, l'année a été dense en prestations pour les membres de l'équipe de Poseidon. Actuellement, notre personnel participe à plus de 30 projets de parcs éoliens en mer. Poseidon apporte à ses clients un appui à la bonne connaissance et aux éventuels effets de ces projets sur la pêche commerciale à tous les stades du développement d’énergies renouvelables en mer, avec des projets dans les eaux britanniques et irlandaises et au-delà.
Nos services pour le développement des énergies renouvelables en mer en 2022 sont les suivants:
Appui aux procédures d’accord de construction (« consentement ») et lors d’étapes suivantes
Depuis 2018, Poseidon apporte son soutien au développement du parc éolien offshore Neart na Gaoithe, situé au large de la côte est de l'Écosse, composé de 54 turbines et qui devrait être opérationnel début 2024.
L'autorisation du projet a été accordée en 2018 et la construction a commencé en 2020. Le travail de notre équipe a consisté à entreprendre l'EIE de la pêche commerciale pour soutenir la demande de consentement. Cet appui en phase de « post-consentement » a inclus:
À l'horizon 2023, Poseidon poursuit son travail dans le domaine des énergies renouvelables en mer et se réjouit de pouvoir suivre l'évolution de ce secteur en plein essor.
Aider les économies bleues à croître
Poseidon travaille avec plusieurs agences nationales et régionales pour développer des programmes d'économie bleue dans l'ouest de l'océan Indien.
Nous dirigeons actuellement la formulation d'un programme régional de, 58 millions d'euros sur l'économie bleue et la gouvernance des océans pour l'océan Indien de l’ouest. Le programme couvrira tous les pays continentaux, de Djibouti à l'Afrique du Sud, y compris les États insulaires. Le programme régional renforcera la coordination nécessaire au développement et à la gestion efficaces de l'économie bleue dans l’océan Indien occidental, en collaboration avec plusieurs agences nationales de gouvernance, des partenaires de développement, des organisations intergouvernementales (OIG), des ONG et le secteur privé. Cette initiative soutiendra et stimulera la gouvernance et la gestion régionales durables des océans. Nous avons notamment travaillé sur les thématiques suivantes:
Au niveau national, notre personnel dirige une équipe d'experts chargée de concevoir un programme quinquennal de 30 millions d'euros pour l'économie bleue au Mozambique. Le programme devrait soutenir la création d'un observatoire national de l'économie bleue qui servira de centre de connaissances sur l'économie bleue et les opportunités d'investissement, l'amélioration de la chaîne de valeur dans certains secteurs de l'économie bleue, ainsi que la conservation et la restauration du milieu marin.
À Rodrigues, nous avons travaillé au sein d'une équipe multidisciplinaire d'experts pour mettre à jour le Plan de Développement Durable Intégré de dix ans pour Rodrigues, avec pour responsabilité la composante « économie bleue » du Plan.
Notre travail sur ces projets aboutira à un accord sur le financement, les activités et les modalités de mise en œuvre pour soutenir l'économie bleue dans la région au cours des prochaines années. Cela appuiera la conservation, la protection et la réhabilitation du milieu marin, ainsi que la croissance, l'innovation, la transition énergétique et le développement durable des secteurs de l'économie bleue.
Au cours des sept dernières années, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) a soutenu le développement de la politique maritime intégrée de l'UE (PMI), dont l'un des principaux piliers était l'innovation et les nouvelles technologies développées par le biais d'un régime de bourses, afin d'aider les petites et moyennes entreprises à développer et à mener à bien leurs projets d'économie bleue.
Jeter les bases de la réussite de l'économie bleue
Aux côtés de plusieurs partenaires et de la Commission européenne, Poseidon évalue le succès de projets d'économie bleue financés dans le cadre du FEAMP. La mission vise à mesurer l'impact de ces aides, à collecter et échanger des informations sur les meilleures pratiques, et à développer des synergies avec d'autres projets financés par l'UE à travers une série d'ateliers thématiques.
En fournissant une plateforme d’échange d'informations et d'idées d'évaluation, la Commission peut améliorer la conception des futurs appels à propositions et mieux soutenir les projets à venir.
La contribution de notre travail à la visibilité des projets d'économie bleue par la promotion et le partage d’exemples d’interventions ayant réussi ou non et de leurs résultats inspirera le travail des bénéficiaires actuels et futurs et augmentera ainsi leurs chances de réussite de nouvelles initiatives.
Autres projets d'économie bleue en 2022
Appui à la réalisation du programme FISH4ACP
FISH4ACP est un programme mondial financé par l'UE et le ministère fédéral allemand de coopération économique et du développement (BMZ). Il est mis en œuvre par la FAO. Il vise à améliorer la productivité et la compétitivité de douze chaînes de valeur de la pêche et de l'aquaculture dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique afin de maximiser leurs rendements économiques et leurs avantages sociaux, tout en minimisant leurs impacts sur les habitats naturels et la faune et flore marines.
Les objectifs du programme sont d'évaluer les performances de la chaîne de valeur et de concevoir des stratégies de mise à niveau. Un soutien est ensuite apporté à la mise en œuvre de ces stratégies. Le personnel de Poseidon a joué un rôle clé dans la phase d'analyse et de conception de deux projets, en dirigeant des équipes pluridisciplinaires d'experts pour évaluer les chaînes de valeur et concevoir des stratégies d'amélioration pour la pêche à la senne tournante dans les Îles Marshall et la chaîne de valeur des huîtres de mangrove en Gambie.
Lors de la phase de conception d'un an dans chaque pays, notre personnel était spécialement chargé des analyses économiques visant à modéliser et à évaluer les performances de chaque chaîne de valeur, ainsi que de la spécification et de la justification détaillées des stratégies de mise à niveau de ces chaînes.
Le travail de Poseidon a contribué à l'élaboration de stratégies de revalorisation solides et fondées sur des données probantes, grâce à des processus participatifs garantissant le soutien des parties prenantes. Nous sommes ravis que les stratégies aient été approuvées par les parties prenantes et qu'elles soient maintenant mises en œuvre dans les deux pays.
La stratégie de valorisation de la Gambie augmentera les avantages économiques et sociaux pour les femmes, qui représentent la quasi-totalité des personnes travaillant dans la chaîne de valeur, grâce à une meilleure gestion des ressources, à l'expansion de nouveaux marchés et produits et au soutien du développement de l'ostréiculture. Dans les Îles Marshall, la stratégie appuiera la capacité du pays à exporter davantage de thon en conteneurs plutôt qu'en transbordement, ce qui se traduira par des avantages à valeur ajoutée pour le secteur de la capture et les entreprises basées à terre.
Notre implication dans ces deux chaînes de valeur se poursuit dans les deux pays pendant la phase principale de mise en œuvre du projet jusqu'en 2025, par la transmission de conseils clés pour soutenir la mise en œuvre des stratégies dans les deux pays. De nombreux enseignements ont été tirés au cours des phases d'analyse et de conception de la méthode d’analyse et de renforcement de chaînes de valeur utilisée par le programme FISH4ACP. Le personnel de Poseidon contribue également aux révisions méthodologiques, en prenant la direction des aspects économiques de la méthode et des outils connexes. Il en résultera des documents d'orientation et des outils méthodologiques améliorés et rationalisés sur la manière d'utiliser l'analyse de chaînes de valeur lors de la conception d'interventions de projet et de stratégies de mise à niveau.
Autres études économiques réalisées en 2022
Soutenir le développement ambitieux de l'aquaculture au Rwanda
Poseidon a travaillé en 2022 et 2023 avec nos collègues de Gatsby Africa pour aider le Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI) et le Rwanda Agriculture and Animal Resources Development Board (RAB - Office rwandais de développement de l'agriculture et des ressources animales), dans le développement et la rédaction d'une Stratégie Nationale d'Aquaculture pour le Rwanda (NASR). Il s'agit d'une stratégie sectorielle à moyen terme (2023 - 2035) qui guidera le Rwanda vers une industrie aquacole prospère. La NASR vise à accroître la productivité à long terme et la croissance durable du secteur de l'aquaculture, en développant la production d'aliments et d'alevins par le biais de la recherche, du renforcement des capacités et d'interventions visant à moderniser le secteur.
Les experts de Poseidon, spécialistes en développement de l’aquaculture et chaînes de valeur de produits en étant issue, apportent leur appui au développement de la NASR, par le biais d'une recherche et d'une analyse approfondies du secteur aquacole rwandais, en identifiant et en consultant les parties prenantes nationales afin d'obtenir des informations sur les contraintes et les opportunités pour l'aquaculture rwandaise et d'obtenir un retour d'information à incorporer dans le développement de la stratégie. Notre conseil vise à contribuer à la planification nécessaire pour guider l'évolution du secteur en exploitant les opportunités, en minimisant les risques, en attirant les investissements, en stimulant le développement et en assurant la durabilité économique, environnementale et sociale du secteur à long terme.
Notre travail comprend :
Notre travail aidera le MINAGRI/RAB à avoir une compréhension claire des contraintes et des opportunités rencontrées par les entreprises aquacoles, à comprendre les systèmes d'élevage aquacole optimaux, les approches et les sites ayant le plus grand potentiel de croissance et à comprendre les contraintes majeures à cette croissance. Cela permettra de s'assurer que la NASR met en œuvre les modèles de gestion optimaux pour permettre à l'industrie aquacole de se développer et de répondre aux demandes des marchés nationaux et internationaux, de s'attaquer aux faiblesses et aux lacunes du secteur et d'être soutenue par l'innovation technologique, dans un plan qui reflète les ambitions de la planification nationale mais qui constitue un objectif réaliste pour la croissance de l'industrie aquacole au Rwanda.
À l'heure actuelle, notre équipe a produit des résultats très encourageants, notre analyse indiquant qu'un peu moins de 105 000 tonnes de poisson pourraient être produites par le Rwanda d'ici 2035, dont environ 78 500 tonnes produites par l'aquaculture. L'équipe s'est efforcée de proposer les actions de soutien nécessaires pour faciliter cette croissance, telles que l'amélioration significative de la planification et de la gestion environnementale afin de garantir que l'aquaculture dans les lacs ne dépasse pas la capacité de charge, et augmente la capacité de recherche du Rwanda.
Autres projets d'aquaculture en 2022
Amélioration de la gouvernance régionale des pêches en Afrique de l'Ouest (programme PESCAO), évaluation à mi-parcours
En 2018, l'UE a accepté de financer le programme PESCAO, pour les quinze États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Mauritanie. Doté d'un budget de 15,7 millions d'euros et d'une durée de 5 ans, de 2018 à 2023, le programme vise à améliorer la gouvernance régionale des pêches en Afrique de l'Ouest par une meilleure coordination des politiques de pêche et des activités d'application par les parties prenantes nationales et régionales, et à renforcer la contribution des ressources halieutiques au développement durable, à améliorer la sécurité alimentaire et à accroître la réduction de la pauvreté en Afrique de l'Ouest.
Poseidon a été chargé de réaliser un examen approfondi à mi-parcours du programme PESCAO au début de l'année 2022. Les principaux objectifs étaient de fournir à l'Union européenne, aux parties prenantes intéressées et au grand public :
La RMP a examiné la performance du programme par rapport à des critères d'évaluation standard et a examiné les hypothèses qui sous-tendent la conception du programme, les processus du programme et les impacts émergents du programme.
L'évaluation de Poseidon a conclu que le PESCAO était très pertinent pour répondre au besoin d'un cadre politique cohérent pour soutenir la mise en œuvre de la composante pêche et aquaculture de la politique agricole de la CEDEAO aux niveaux régional et national. Même à mi-parcours de sa mise en œuvre, nous avons constaté que le PESCAO avait contribué à :
De notre évaluation, nous avons tiré plusieurs leçons générales essentielles à la réussite des programmes de gestion de la pêche :
Poseidon a également proposé des recommandations, soigneusement adaptées aux différentes parties prenantes, pour améliorer la mise en œuvre de PESCAO et accroître le potentiel du programme à atteindre ses objectifs déclarés.
Autres évaluations réalisées en 2022
Une année importante pour le requin peau bleu
En 2022, Poseidon a réalisé, pour Oceana, une évaluation économique du marché mondial des produits issus du requin peau bleue et une analyse des politiques interdépendantes pour la gestion durable et le commerce des produits issus du requin peau bleue. Ce rapport est le premier à quantifier les captures mondiales et la valeur économique des produits issus du requin peau bleue et à cartographier les réseaux commerciaux mondiaux des principaux importateurs et exportateurs de produits issus du requin peau bleue.
Les données officielles sur les captures et le commerce des requins ne sont souvent pas très fiables, avec une sous-déclaration des produits commercialisés tels que les ailerons et une déclaration erronée des espèces débarquées. L'état des stocks de requins bleus repose essentiellement sur les données relatives aux captures, qui ne donnent pas une idée précise de l'état réel des stocks mondiaux de requins bleus. De nombreux rapports font état du déclin des populations de requins bleus ces dernières années, d'où la nécessité d'améliorer notre compréhension des requins bleus, tant en ce qui concerne leur valeur réelle pour les pêcheries mondiales que les menaces et les pressions qui pèsent sur l'espèce.
Notre analyse a révélé que le requin peau bleue est une espèce de grande valeur commerciale qui fait l'objet d'une pêche ciblée, et pas seulement en tant que prise accessoire des pêcheries de thon. En 2019, les débarquements de requin peau bleue ont représenté 411 millions de dollars américains en premières ventes, dépassant la valeur des débarquements de thon rouge de l'Atlantique, du Sud et du Pacifique cette année-là. Les débarquements reconstitués de 189 783 tonnes correspondent à 7 à 10 millions de requins peau bleue, principalement issus de la pêche à la palangre réalisée par des flottes commerciales à grande échelle, 74 % des captures étant attribuées à des flottes hauturières. Sur l'ensemble des débarquements de requins peau bleue en 2019, 53 % provenaient de l'océan Pacifique, les océans Atlantique et Indien représentant respectivement 34 % et 13 %. Dans certains bassins océaniques, le requin peau bleue était la capture dominante et des espèces comme le thon étaient en fait secondaires ; dans le sud-ouest de l'Atlantique, 5 tonnes de requin peau bleue ont été capturées pour 1 tonne de thon.
Notre étude a révélé que Taïwan était un important négociant de requins bleus, représentant environ 25 % de tous les requins bleus capturés en 2019. Hong Kong reste le premier exportateur mondial d'ailerons de requins, les requins peau bleue représentant ~50 % des exportations d'ailerons, qui sont principalement destinés à d'autres marchés asiatiques et à la Chine.
Fait peut-être surprenant pour les personnes extérieures à la région, le Brésil est le plus grand importateur et consommateur net de viande de requins et de requin peau bleue à l'échelle mondiale. Cette consommation est due à un étiquetage erroné et des informations trompeuses. La viande de requin est en effet souvent vendue sous un nom générique communément appelé Cação, qui est souvent un mélange de différents poissons. Par conséquent, de nombreux Brésiliens ignorent qu'ils consomment de la viande de requin.
Bien que le requin peau bleue soit l'une des espèces de requins les plus abondantes et les plus résistantes, on pense que ses populations diminuent, en grande partie à cause de la poursuite du commerce des ailerons et de la demande croissante de viande de requin. Le requin peau bleue représente 60 % de toutes les captures de requins déclarées, 36 % de toute la viande de requin commercialisée et 41 % de tous les ailerons de requins commercialisés, ce qui montre clairement la nécessité d'une gestion et d'une conservation efficaces de cette espèce. Bien que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe désormais la population mondiale de requins peau bleue dans la catégorie « quasi menacée » et la population méditerranéenne dans la catégorie « en danger critique d'extinction », notre étude a révélé que la pêche mondiale de requin peau bleue fait l'objet d'une gestion minimale par rapport à d'autres pêcheries importantes, telles que celle des thons. Aucune organisation régionale de gestion des pêches (ORGP) ne se consacre spécifiquement à la conservation et à la gestion des requins. Trois grandes ORGP ont déjà des mandats qui leur permettraient de s'engager plus directement dans la gestion des requins océaniques.
Poseidon a formulé de nombreuses recommandations qu'Oceana a utilisées pour encourager les ORGP à renforcer la gestion directe des pêcheries de requins peau bleue et à améliorer la conservation et la protection des pêcheries de requins peau bleue.
Grâce aux efforts d'organisations telles qu'Oceana, plusieurs espèces de requins, dont le requin peau bleue, ont récemment été inscrites à 'annexe II de la CITES. Il s'agit d'une étape importante pour assurer la protection et la conservation mondiales des requins peau bleue. En outre, à la suite du sommet de la CoP19, la Chambre des représentants des États-Unis a pris la décision historique de mettre en œuvre une interdiction totale de l'achat et de la vente d'ailerons de requins aux États-Unis, ce qui constitue une victoire cruciale dans les efforts de conservation des requins.
Le rapport et le communiqué de presse d'Oceana sont disponibles ici :
Communiqué de presse : https://oceana.org/press-releases/new-oceana-analysis-finds-tuna-fisheries-are-masking-usd-411-million-blue- shark-industry/Pêche et gouvernance : autres projets en cours
Certification environnementale et plans d'amélioration de pêcheries (FIP)
Poseidon reste très actif dans les évaluations, réévaluations et audits de surveillance des pêcheries selon le standard de pêche durable du Marine Stewardship Council (MSC). Les travaux réalisés en 2022 sont les suivants :
Nos travaux récents et en cours sur la mise en œuvre de plans d'amélioration de pêcheries (FIPs), constituant souvent une étape préalable à la certification de pêche durable MSC, portent notamment sur les espèces suivantes :